Documentation professionnelle

2. Les sources sur les Ballets suédois dans les collections de la Bibliothèque-Musée de l’Opéra

Lundi 19 juin 2006 / 11h30-12h30
Branche des archives et centres de documentation musicaux
Président : John Shepard, Rutgers University, New Brunswick

AIBM=Association internationale des bibliothèques, archives et centres de documentation musicaux
IAMIC=International Association of Music Information Centres
SIM = Société internationale de musicologie

Les collections de la Bibliothèque-musée de l’Opéra (BmO) sur les Ballets suédois sont très célèbres : des pièces prestigieuses issues de ce fonds ont été maintes fois présentées au public (notamment lors d’expositions consacrées à Fernand Léger ou à Darius Milhaud) et plusieurs expositions sur les Ballets suédois ont eu lieu à Paris, l’une d’entre elles dans les locaux mêmes de la Bibliothèque-musée de l’Opéra, en 1994. Pourtant, ces collections n’ont fait l’objet d’aucune étude propre et ne sont finalement connues qu’au travers de quelques documents ; quant aux expositions parisiennes sur les Ballets suédois, elles ont fait la part belle aux pièces conservées à Stockholm car plus nombreuses, plus spectaculaires, mieux signalées.

Il ne sera pas question ici de la volumineuse documentation disponible sur les Ballets suédois mais des seules sources conservées à la BmO (c’est-à-dire des documents produits ou suscités par l’activité des Ballets suédois). De même, l’activité artistique personnelle de l’ensemble des membres de l’éphémère compagnie fondée par Rolf de Maré sera passée sous silence alors que la Bibliothèque-musée de l’Opéra conserve des sources nombreuses, et même quelques documents de prestige, sur l’activité hors Ballets suédois de Jean Börlin, de Carina Ari et de bien d’autres.

Aux origines des collections de la Bibliothèque-musée de l’Opéra sur les Ballets suédois : le fonds des Archives internationales de la danse

A l’imitation des Ballets russes et dans le contexte du dynamisme chorégraphique du Paris des années folles, l’industriel Rolf de Maré avait créé en 1920, avec le danseur-chorégraphe Jean Börlin, la troupe des Ballets suédois, composée de danseurs de l’Opéra royal de Stockholm. A la suite de cette expérience, qui ne dura que cinq ans, Rolf de Maré fonda en 1931 les Archives internationales de la danse (AID) qui s’appliquèrent à promouvoir la danse par l’organisation de conférences, d’expositions et de concours et par la collecte dans toutes les parties du monde de documents relatifs à la danse et au folklore. L’hôtel du 6 rue Vital, à Paris, abritait aussi un musée, une bibliothèque, des salles de spectacle et d’exposition. La deuxième guerre mondiale mit un coup d’arrêt à l’activité des AID et Rolf de Maré décida en 1950 du partage entre France et Suède des collections de l’institution qu’il avait fondée et soutenue financièrement. Il destina à la Suède (où il projetait de fonder un musée de la danse) l’iconographie des Ballets suédois et les objets d’Extrême-Orient et donna à la bibliothèque de l’Opéra les livres, les périodiques, les estampes, les photographies ainsi que les collections ethnographiques et la plupart des objets.

Le fonds des AID, qui entra officiellement dans les collections de la bibliothèque de l’Opéra le 1er janvier 1952, ne devait donc pas compter de pièces relatives aux Ballets suédois. La difficulté à isoler des pièces particulières au sein d’ensembles volumineux et les aléas du transfert de collections entre Paris et Stockholm empêchèrent un respect scrupuleux des dispositions du partage et expliquent la présence dans les collections de la BmO de sources nombreuses et variées sur les Ballets suédois. Ces documents, qui parvinrent dans le désordre et comme par accident à la BmO, ne furent pas regroupés afin de constituer un fonds (au sens intellectuel et matériel du terme) mais furent dispersés, au contraire, dans les collections générales.

Typologie des sources conservées

Le fonds ne comporte ni archives administratives, ni correspondance. En outre, si la Bibliothèque-musée de l’Opéra conserve quelques partitions imprimées d’œuvres du répertoire des Ballets suédois provenant des Archives internationales de la danse, les partitions annotées et les manuscrits autographes sont à Stockholm. En revanche, la BmO conserve un ensemble important et varié de documents qui couvre l’ensemble des spectacles de la compagnie de ballet et qui compte une série exceptionnelle de costumes de scène, quelques maquettes de décors et de costumes, des affiches et des centaines de photographies.

Les costumes

Pour des raisons que l’on s’explique mal, les costumes des Ballets suédois (et de Jean Börlin) en possession de Rolf de Maré ne furent pas mentionnés dans le partage de 1950. Encore plus curieusement peut-être, Rolf de Maré les destina à la BmO qui conserve de ce fait les seuls costumes connus à ce jour des Ballets suédois, soit quatorze costumes (ou parties ou accessoires de costumes) : le célèbre costume au chapeau haut-de-forme de Skating rink mais aussi quatre costumes pour Dansgille, trois pour Iberia, deux pourMarchand d’oiseaux, un pour Nuit de Saint-Jean, un pour Les vierges folles, un manteau bleu à rinceaux, peut-être pour Le roseau, un collier et un ceinturon de Jean Börlin pour Offerlunden.

Sculptures et objets commémoratifs

D’autres objets relatifs aux spectacles des Ballets suédois sont conservés dans les collections de la BmO : des sculptures commémoratives des ballets du répertoire de la compagnie comme le Skating rink des frères Martel ou la Nuit de Saint-Jean de Marie Vassiliev, une Tête de Jean Börlin par Marie Vassiliev, mais aussi des cadeaux offerts à Rolf de Maré et à Jean Börlin dans le cadre de leurs fonctions aux Ballets suédois ainsi qu’une série de banderoles et de drapeaux commémoratifs des tournées de la compagnie.

Iconographie originale

Conformément aux volontés de Rolf de Maré, la majeure partie de l’iconographie originale des Ballet suédois est aujourd’hui conservée au Musée de la danse de Stockholm, mais la BmO compte dans ses collections la maquette du rideau de La création du Monde par Fernand Léger, deux maquettes de décors pour La Maison de fous par Nils de Dardel, une huile sur toile d’Hélène Perdriat représentant une scène de Marchand d’oiseaux, une maquette de décor d’Alexandre Alexeieff pour Le roseau et deux maquettes de costumes d’Alexandre Alexeieff pour Le porcher.
En marge de ces documents scénographiques, la BmO conserve aussi deux documents portant des illustrations originales autour de deux spectacles des Ballets suédois : pour L’homme et son désir, un livre illustré par Audrey Parr avec un envoi de Paul Claudel à Rolf de Maré, et pour La boîte à joujoux, la maquette de la partition éditée par Durand en 1913, ornée de dessins originaux d’André Hellé.

Programmes et affiches

La BmO conserve des programmes, quelques affiches des spectacles des Ballets suédois, à Paris ou à l’étranger, et surtout la maquette par Per Krogh de l’affiche de la première représentation des Ballets suédois, le 24 octobre 1920, au Théâtre des Champs-Elysées.

Photographies des artistes et des spectacles

Numériquement, la majeure partie du fonds des Ballets suédois de la BmO est constituée de photographies qui, à l’origine, étaient contrecollées sur carton et reliées en albums. Le sort des photographies des Ballet suédois, signées pour la plupart Isabey ou Manuel, ne fut pas explicitement décidé en 1950, mais l’ensemble fut manifestement  partagé entre Stockholm et Paris. Les albums furent « cassés » à cet effet et le classement d’origine fut ainsi perdu. Une partie de ces photographies est toujours rassemblée, une autre a été ventilée dans le fonds général et classée aux noms de la compagnie, des spectacles ou des artistes.

Une version développée de cette communication sera publiée dans Fontes. On y trouvera un premier inventaire du fonds, et notamment du fonds photographique, qui donnera une idée plus précise des collections conservées à la BmO sur les Ballets suédois et permettra des rapprochements futurs avec le fonds du musée de la danse de Stockholm.

Tournées et créations des Ballets suédois

On trouvera ci-dessous la chronologie des tournées des Ballets suédois, la chronologie des créations et une courte notice pour chaque ballet.

La chronologie des tournées a été établie à partir du programme général des Ballets suédois.

La chronologie et les notices des ballets du répertoire des Ballets suédois ont été compilés d’après Bengt Häger, Ballets suédois (Paris : Denoël, 1989), Les Ballets suédois 1920-1925 : [ouvrage édité à l'occasion de l'exposition "Les ballets suédois 1920-1925", à la Bibliothèque-musée de l'Opéra, du 29 mars au 6 juin 1994, dans le cadre des manifestations "Printemps de la Suède à Paris"] (Paris : Bibliothèque nationale de France-Louis Vuitton, 1994) et Olivier Marmin, Les Ballets suédois de Rolf de Maré : chronologie et bibliographie(Paris : Comité français de la danse, 2004).

Tournées des Ballets suédois

Saison 1920-1921
Paris 23 octobre – 5 décembre 1920 – 20 novembre 1920 : Spectacle d’ouverture au Théâtre des Champs-Elysées
Londres 8 décembre 1920 – 21 janvier 1921
Paris 15 février – 27 février 1921
Espagne 4 mars – 15 mai 1921
Bruxelles 25 mai – 31 mai 1921
Paris 3 juin-26 juin 1921
Saison 1921-1922
France 30 novembre – 20 décembre 1921
Bordeaux, Nice, Pau, Montpellier, Toulouse, Nancy, Orléans, Lille, etc.
Paris 9 janvier – 29 janvier 1922
Berlin 1er février – 15 février 1922
Vienne 9 mars – 15 mars 1922
Budapest 22 mars – 27 mars 1922
Berlin 1er avril – 30 avril 1922
Allemagne 3 mai – 12 mai 1922
Cologne, Hambourg, etc.
Stockholm 16 mai – 1er juin 1922
Saison 1922-1923
Casinos (Suisse et France) 4 août – 30 août 1922
Genève, Lausanne, Evian, Aix-les-Bains, Trouville, Cabourg, Royan, Arcachon, Biarritz, etc.
Scandinavie 12 septembre – 10 octobre 1922
Copenhague, Gothembourg, Cristiania, etc.
Londres 16 octobre – 18 novembre 1922
Angleterre 20 novembre – 23 décembre 1922
Brighton, Newcastle, Hull, Glasgow, etc.
Italie 8 février – 9 avril 1923
Milan, Venise, Trieste, Gênes, Florence, Bologne, Turin, etc.
Paris 25 mai – 23 juin 1923
Saison 1923-1924
Paris 25 octobre – 1er novembre 1923
New York 27 novembre 1923 – 15 mars 1924
Tournée à travers les grandes villes de l’Amérique du Nord

Créations des Ballets suédois (chronologie)

25 octobre 1920 Jeux
Iberia
Nuit de Saint-Jean
8 novembre 1920 Maison de fous
Le tombeau de Couperin
18 novembre 1920 El Greco
Derviches
Les vierges folles
15 février 1921 La boîte à joujoux
6 juin 1921 L’homme et son désir
18 juin 1921 Les mariés de la Tour Eiffel
20 novembre 1921 Dansgille
20 janvier 1922 Skating rink
25 mai 1923 Marchand d’oiseaux
Offerlunden
25 octobre 1923 La création du Monde
Within the quota
19 novembre 1924 Le roseau
Le porcher
Le tournoi singulier
La jarre
27 novembre 1924 Relâche

La boîte à joujoux (Leksakslådan)

Ballet d’André Hellé, musique de Claude Debussy orchestré par André Caplet, décor et costumes d’André Hellé, chorégraphie et mises en scène de Jean Börlin. Première le 15 février 1921. Avec Jolanda Figoni (la poupée), Axel Witzansky (Polichinelle), Holger Mehnen (le soldat), Kaj Smith (l’Arlequin), Paul Eltorp (le Pierrot), Paul Witzansky (le marin), Astrid Lindgren (l’autre poupée), Irma Calson (le soldat anglais), Tor Stettler (le nègre), Paul Witzansky (le berger), Klara Kjellblad (la bergère).

La création du monde (Världens skapelse)

Ballet de Blaise Cendrars, musique de Darius Milhaud, rideau, décors et costumes de Fernand Léger brossés par Marcel Guérin, costumes exécutés par Muelle, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 25 octobre 1923. Avec Jean Börlin (l’homme), Ebon Strandin (la femme).

Dansgille

Musique d’Eugène Bigot sur des airs populaires suédois, décors d’après un tableau du Musée nordique de Stockholm, costumes nationaux suédois, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 20 novembre 1921. Avec Carina Ari, Torborg Stjerner, Dagmar Forslin, Jean Börlin, Kaj Smith, Paul Eltorp, Helga Dahl, Margareta Johanson, Axel Witzansky. Orchestre dirigé par Eugène Bigot.

Derviches

Danse de Jean Börlin, musique de Glazounov, décor de Mouveau, costumes de Jean Börlin. Première le 18 novembre 1920. Avec Jean Börlin, Holger Mehnen, Kaj Smith, Paul Eltorp, Nils Ostman. Orchestre dirigé par D. E. Ingelbrecht.

El Greco

Scènes mimées de Jean Börlin, musique de D. E. Ingelbrecht, composition de Jean Börlin, décors d’après les tableaux du Greco exécutés par Mouveau, costumes de Jean Börlin d’après les tableaux du Greco. Première le 18 novembre 1920. Jolanda Figoni (la jeune fille chrétienne), Torborg Stjerner et Margareta Johanson (ses deux suivantes), Jean Börlin (le jeune homme), Nils Ostman (son frère). Orchestre dirigé par D. E. Ingelbrecht

L’homme et son désir (Människan och hennes längtan)

Poème plastique de Paul Claudel, musique de Darius Milhaud, chorégraphie de jean Börlin, décors et costumes d’Audrey Parr, exécutés par Mouveau et Muelle. Première le 6 juin 1921. Avec Jean Börlin (l’homme), Margareta Johanson (la femme), Torborg Stjerner (l’autre femme), Kaj Smith (la flûte de Pan), Carina Ari (la première corde d’or). Orchestre du Théâtre des Champs-Elysées dirigé par D. E. Ingelbrecht.

Iberia

Scènes espagnoles en trois tableaux, musique d’Isaac Albeniz, décors et costumes de Steinlen, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 25 octobre 1920. Avec Margareta Johanson, Astrid Lindgren, Carina Ari, Holger Mehnen, Klara Kjellblad, Margit Wahlander, Helga Dahl, Jean Börlin, Axel Witzansky, Paul Witzansky. Orchestre dirigé par D. E. Inghelbrecht

La jarre (Krukan)

Ballet d’après un livret de Luigi Pirandello, musique d’Alfredo Casella, décors et costumes de Giorgio de Chirico, chorégraphie et mise en scène de Jean Börlin. Première le 19 novembre 1924. Avec Inger Friis (la fille du patron), Eric Viber (le bossu), Jean Börlin (un jeune garçon), Signe Selid.

Jeux

Poème dansé de Nijinski, musique de Claude Debussy, décor de Pierre Bonnard, robes exécutées par Jeanne Lanvin, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 25 octobre 1920. Avec Jenny Hasselquist (1ère jeune fille), Carina Ari (deuxième jeune fille), Jean Börlin (un jeune homme). Orchestre dirigé par D. E. Inghelbrecht.

Maison de fous (Dårhuset)

Drame de Jean Börlin, musique de Viking Dahl, décors et costumes de Nils de Dardel, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 8 novembre 1920. Avec Jenny Hasselquist (la fille de bon sens), Jean Börlin (le prince), Torborg Stjerner (la sorcière), Jolanda Figoni (l’aveugle), Greta Lundberg (son amie), Carina Ari (la femme au miroir), Axel Witzansky (le clown), Helga Sahl (la femme en deuil), Kristian Dahl (son cavalier), Irma Calson (la femme qui prend des papillons), Holger Mehnen (le poète), Astrid Lindgren (la femme à l’éventail), Paul Witzansky (le bossu), Dagmar Forslin et Greta Lundberg (deux jeunes filles qui cueillent des fleurs), Kaj Smith (le violoniste), Klara Kjellblad (la femme hystérique), Margit Wahlander (la femme au balai), Paul Eltorp (un homme bourru), Margareta Johanson, Nils Ostman, Berta Krantz, Therese Petterson (quatre fous). Orchestre dirigé par Nils Grevillius.

Marchand d’oiseaux (Fågelhandlaren)

Ballet d’Hélène Perdriat, musique de Germaine Tailleferre, décors et costumes d’Hélène Perdriat, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 25 mai 1923. Avec Greta Lundgren (la sœur cadette), Irma Calson (la sœur aînée), Jean Börlin (le marchand d’oiseaux), Mlles Forslin, Selid, Malmberg, Larson (les enfants de Marie), Mlle Friis, Kahr, Schwarck, Blomkvist (les écolières), Mlles Bonsdorff, Petterson, Allan (les jardinières), Ture Andersson (l’inconnu), Mlle Allan (la servante).

Les mariés de la Tour Eiffel (Bröllopet på Eiffeltornet)

Spectacle de Jean Cocteau, musique de Germaine Tailleferre, Georges Auric, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Francis Poulenc, chorégraphie de Jean Börlin, décor d’Irène Lagut, exécuté par Mouveau, costumes de Jean Hugo, exécutés par Berthelin et Max Weldy, masques peints par Jean Hugo. Première le 18 juin 1921. Avec Jean Cocteau (phono un), Pierre Bertin (phono deux), Therese Petterson (l’autruche), Kaj Smith (le chasseur), Holger Mehnen (le directeur de la Tour Eiffel), Axel Witzansky (le photographe), Margit Wahlander (la mariée), Paul Eltorp (le marié), Irma Calson (la belle-mère), Kristian Dahl (le beau-père), Paul Witzansky (le général), Helga Dahl (1re fille d’honneur), Klara Kjellblad (2e fille d’honneur), Nils Ostman (1er garçon d’honneur), Dagmar Forslin (2e garçon d’honneur), Astrid Lindgren (la cycliste), Jolanda Figoni (l’enfant), Carina Ari (la baigneuse de Trouville), Eric Viber (le lion), Robert Ford (le collectionneur), Tor Stettler (le marchand de tableaux), Toborg Stjerner (1re dépêche), Magareta Johanson (2e dépêche), Greta Lundgren (3e dépêche), Berta Krantz (4e dépêche), Astrid Lindgren (5e dépêche). Orchestre du Théâtre des Champs-Elysées dirigé par D. E. Ingelbrecht et E. Bigot.

Nuit de Saint-Jean (Midsommarvaka)

Ballet en un acte de Jean Börlin, musique d’Hugo Halfven, décors et costumes de Nils de Dardel. Première le 25 octobre 1920. Avec Jenny Hasselquist, Jean Börlin, Carina Ari, Axel Witzansky, Paul Witzansky, Holger Mehnen, Kaj Smith, Kristian Dahl et Paul Eltorp. Orchestre dirigé par Nils Grevillius, chef d’orchestre de l’Opéra royal de Stockholm

Offerlunden

Ballet-pantomime de Jean Börlin, musique d’Algot Haquinius, décor et costumes de Gunnar Hallström, chorégraphie et mise en scène de Jean Börlin. Première le 25 mai 1923.

Le porcher (Svinaherden)

Ballet tiré d’un conte de Hans-Christian Andersen, musique sur de vieux airs suédois, orchestrés par Pierre-Octave Ferroud, décors et costumes d’Alexeieff, chorégraphie et mise en scène de Jean Börlin. Première le 19 novembre 1924. Avec Ture Anderson (l’empereur), Greta Lundgren (la princesse), Jean Börlin (le prince), Mlles Calson, Forslin, Selid, Petterson (dames d’honneur), M. Giller (le chambellan).

Relâche

Ballet instantanéiste en deux actes et un entracte cinématographique et la « queue du chien », de Francis Picabia, musique d’Erik Satie, décor de Francis Picabia, entracte cinématographique de René Clair, chorégraphie de Jean Börlin. Première prévue le 27 novembre 1924 reportée au 4 décembre 1924 en raison de l’indisponibilité de Jean Börlin. Avec Edith Bonsdorff (une femme), Jean Börlin (un homme), Kaj Smith (l’autre homme). Orchestre de l’association des concerts Pasdeloup sous la direction de Roger Désormière.

Le roseau (Vassrötet)

Ballet tiré d’un conte persan, musique de Daniel Lazarus, décors et costumes d’Alexandre Alexeieff d’après des miniatures persanes, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 19 novembre 1924. Avec Jean Börlin (Khedad), Inger Friis (Suleika), Mlles Schwarck, Malmberg, Kahr, Allan (les esclaves), Kaarlo Eronen (le vieux musicien).

Sculpture nègre

Ballet de Jean Börlin, musique de Francis Poulenc, décors et costumes de Paul Colin, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 25 mars 1920. Solo présenté par Jean Börlin, en avant première des Ballets suédois proprement dits, avec Devant la mort, Danse céleste et Danses folkloriques suédoises.

Skating rink (Rullskridskobanan)

Poème de Riciotto Canudo, musique d’Arthur Honegger, rideau, décor et costumes de Fernand Léger, chorégraphie et mise en scène de Jean Börlin. Première le 20 janvier 1922. Avec Jean Börlin (le fou), Jolanda Figoni (la femme), Kaj Smith (l’homme).

Le tombeau de Couperin (Till Couperins minne)

Musique de Maurice Ravel, décors et costumes de Pierre Laprade, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 8 novembre 1920. Avec Carina Ari, Margareta Johanson, Margit Wahlander, Dagmar Forslin, Axel Witzansky, Holger Mehnen, Kaj Smith, Paul Witzansky, Jenny Hasselquist, Jean Börlin. Orchestre dirigé par D. E. Ingelbrecht.

Le tournoi singulier (Det sällsamma tornerspelet)

Ballet tiré d’une œuvre de Louise Labé, musique de Roland-Manuel, décors et costumes de Foujita, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 19 novembre 1924. Avec Jean Börlin (Eros), Irma Calson (Folie), Signe Selid, Siva Blomkvist (deux Caddis), Edith Bonsdorff (Vénus), Valborg Larson (Iris), John Carlberg (Zéphyr), Marthe Bréga (soprano solo).

Les vierges folles (de fåvitska jungfrurna)

Ballet pantomime de Kurt Atterberg et Einar Nerman, musique sur des airs suédois de Kurt Atterberg, décors et costumes d’Einar Nerman, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 18 novembre 1920. Avec Jenny Hasselquist (la fiancée), Jean Börlin (le fiancé), Carina Ari, Klara Kjellblad, Dagmar Forslin, Berta Krantz (cinq vierges folles), Helga Dahl, Margareta Johanson, Margit Wahlander, Torborg Stjerner, Greta Lundberg (cinq vierges sages), Astrid Lindgren, Jolanda Figoni (deux anges). Orchestre diigé par Nils Grevillius.

Within the quota

Ballet-sketch de Gerald Murphy, musique de Cole Porter, orchestrée par Charles Koechlin, décors et costumes de Gerald Murphy, chorégraphie de Jean Börlin. Première le 25 octobre 1923. Avec Jean Börlin (l’immigrant), Klara Kjellblad (la milliardaire), Toïvo Niskanen (le puritain), Kaj Smith (le gentilhomme de couleur), Ebon Strandin (le jazzbaby), Paul Eltorp (le cow-boy), Edith Bonsdorff (la reine de tous les cœurs).

Mathias Auclair
Bibliothèque nationale de France

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