Documentation professionnelle

Vendredi 27 juillet

Le rôle des bibliothèques pour documenter les musiques disparues et les musiciens exilés

Michael Haas, Le centre exil.arte de Vienne
Gerold Gruber, professeur de théorie et d’analyse à l’Université de musique et d’arts dramatiques de Vienne, a fondé la société Exil.Arte avec Michael Hass universitaire et conservateur de musique au Musée juif de Vienne. Ce centre se consacre à la recherche, la sauvegarde (numérisation) et la diffusion d’œuvres des artistes persécutés par le nazisme et/ou interdit car considérés comme « dégénérés », artistes exilés ou tués dans les camps d’extermination.
Un long et minutieux travail de recherche, auprès des familles des victimes, ou dans les pays d’exil, a été mené pour retrouver leurs œuvres jamais diffusées ni éditées. Ces recherches ont permis la reconstitution de chainons manquants de l’histoire de la musique autrichienne, et la réhabilitation de compositeurs oubliés.
Le centre Exil Arte organise expositions et concerts, et est ouvert à tout projet de recherches, d’interprétation ou de diffusion.

Communication complète disponible ici.
Diaporama disponible ici.

Piotr Maculewicz, Les bibliothèques pour promouvoir la mémoire d’un compositeur maudit
Piotr Maculewicz, de l’université de Varsovie, a expliqué son travail de recherche dans le but de sauvegarder la mémoire du compositeur polonais éxilé, Roman Palester. Censuré par les gouvernements polonais, dans le contexte du réalisme socialiste, ses compositions restent interdites en Pologne jusqu’en 1977. Il mène alors sa carrière artistique en exil, en Allemagne puis en France.
Les recherches sur ce compositeur sont désormais accessibles sur un site internet ainsi que sur un DVD édité. Ses oeuvres sont désormais éditées, jouées enregistrées.

Développements récents du catalogage de la musique

François-Pierre Goy, La conversion rétrospective du fichier du Conservatoire au département de la musique de la Bibliothèque nationale de France
La conversion du catalogue sur fiches du fonds du Conservatoire conservé au département de la Musique de la BnF est une étape supplémentaire de la conversion des catalogues du département. Le fonds du Conservatoire, qui a été rattaché à la BnF en 1935 rassemble une collection très importante et très diversifiée : 15 000 manuscrits autographes (Claude Debussy, Gabriel Fauré, Camille Saint-Saëns, Érik Satie, Mozart,…), les fonds issus de la Chapelle du roi, de la Chapelle des Tuileries, la collection de Händeliana de Victor Schoelcher, des livres imprimés de toutes les époques, les archives de la Société des concerts du Conservatoire, des lettres autographes et une série de portraits de musiciens.
Ce catalogue réparti dans 221 tiroirs comptabilise plus de 340 000 fiches. Certains documents étaient également signalés dans d’autres catalogues déjà rétroconvertis (musique imprimée avant 1800 conservée dans les bibliothèques parisiennes, Fichier général du département de la Musique,…).
Un important travail en amont avant la saisie des informations présentes sur les fiches a permis :

  • de typer les fiches par grandes catégories de modes de description
  • d’harmoniser la saisie du nom des compositeurs
  • de rattacher certains items à des autorités Titres uniformes musicaux existants

Ce projet au long cours entamé en 2013 s’est achevé avec le prestataire en septembre 2017 par la validation de la livraison des données saisies.
L’ensemble des éléments qui sera chargés dans le Catalogue général de la BnF permettra de multiplier les points d’accès aux notices par rapport au catalogue sur fiches : recherche simple et avancée, par mots dans l’ensemble de la notice, par autorités, par cotes,…
Les notices pourront ensuite être enrichies de nouveaux points d’accès, en particulier des Titres uniformes musicaux, grâce à un système d’interactions entre le Catalogue général et le portail data.bnf.

Diaporama disponible ici.

Imprimer Retour haut de page