Documentation professionnelle

4. La formation pour les bibliothécaires musicaux : Italie, USA, Royaume-Uni

1. Dernières chances et nouvelles propositions : la formation des bibliothécaires musicaux en Italie par Pietro Zappala, Université de Pavia, Crémone

L’Italie est un pays riche en documentation musicale d’importance historique, le catalogue de toutes les partitions, manuscrits conservés en Italie est du reste loin d’être achevé et sa réalisation nécessite un personnel compétent et spécifiquement formé.
Cependant il n’existe pas en Italie de formation initiale spécialisée pour le bibliothécaire musical. Par contre, dans le domaine de la formation continue, généralement sous forme de stages pour des bibliothécaires déjà embauchés, et ce depuis quelques années en partie grâce à la branche italienne de l’AIBM, de nombreuses sessions ont pu être organisées.
Pour ce qui est de la formation initiale, force est de constater l’impasse dans laquelle elle se trouve au sein de l’université en Italie. En effet, malgré le développement au cours des vingt-cinq dernières années de cours aussi bien en musicologie qu’en bibliothéconomie, il n’empêche que les deux disciplines ne se sont que très rarement recoupées : la bibliothéconomie est restée sourde à la musique et la musicologie a fait de même avec la bibliothéconomie. Les cours intitulés « Conservation des biens culturels » malgré leur intitulé n’ont pas su réunir les deux aspects.
Depuis l’an dernier, une grande refonte des programmes universitaires est en cours, et notamment les conservatoires de musique connaissent une réforme radicale, visant à une assimilation au cadre universitaire. Face à cette opportunité de formation, Pietro Zappala nous a présenté les principales innovations et les grandes tendances mises en œuvre pour la formation de bibliothécaires musicaux.

2. Formation pour les bibliothécaires musicaux aux Etats-Unis au 21e siècle par
Jean Morrrow, New England Conservatory, USA

Dans les années 1990, plus de 90% des bibliothécaires musicaux aux Etats Unis ont obtenu un diplôme en bibliothéconomie  » Master of Library Science ». A cela s’ajoute le fait que pour plus de la moitié de ces postes un grade universitaire en musique était demandé. Au moins une douzaine de ces écoles professionnelles offrent une double formation à la fois sur le plan de la bibliothéconomie et sur le plan de la musicologie. Trois écoles mettent l’accent sur la bibliothéconomie musicale, 36 écoles offrent soit un cursus en bibliothéconomie dans le domaine musical soit des stages dans des bibliothèques musicales.
Selon l’importance de leur intérêt pour la bibliothéconomie musicale, le programme de formation pour un bibliothécaire peut inclure des cours sur la gestion administrative d’une bibliothèque musicale, les règles de catalogage pour les documents musicaux, la bibliographie musicale, le développement des collections et la conservation des documents, le choix et la maintenance de l’équipement audio-visuel,…
Aux USA, à l’aube du 21e siècle, les écoles formant des bibliothécaires sont en train de revoir complètement leurs programmes en fonction de l’évolution extrêmement rapide des bibliothèques qui utilisent une technologie moderne.
De nombreuses disciplines viennent se rajouter comme par exemple l’organisation et la recherche de l’information électronique, la construction et le développement de sites web incluant les catalogues en ligne, la numérisation, les sujets divers relatifs à tout ce qui concerne la télécommunication.

3. Aidons nous nous-mêmes : Cours sur les outils de référence en musique, branche anglaise de l’AIBM par John Wagstaff, Music Faculty Library, University of Oxford et Angela Escott, Royal College of Music, London

John Wagstaff et Angela Escott organisent un cours “Advanced Reference Sources for Music Librarians” depuis 1998 à l’Université d’Oxford. Depuis le début, le contenu général des cours a légèrement varié, faisant appel soit aux collections particulières de Manchester ou encore par deux fois aux collections du Royal College of Music à Londres.
John Wagstaff a insisté sur l’évolution de la manière dont se déroulent les cours. Il ne s’agit en aucun cas d’un cours magistral mais au contraire d’un lieu de rencontre où les étudiants cherchent eux-mêmes dans les ouvrages, posent des questions et sont conseillés sur telle ou telle démarche à suivre.

Laurence Languin

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